La forêt de Fausses-Reposes paye cher la mise en place des cloisonnements et les coupes dites de « sécurité » (avril 2024)

Des ornières très (trop) profondes, des sols complètement bouleversés et tassés, des arbres cassés, arrachés, des lauriers laissés debout… La mise en place des cloisonnements ou chemins d’exploitation coûte très (trop) cher à la forêt de Fausses-Reposes !

Rappelons que les 3 rôles déclarés officiellement de l’ONF sont : Exploitation (l’ONF est un EPIC), Protection de la biodiversité, Accueil du public.
À part le rôle d’exploitant, on ne voit pas beaucoup ces temps-ci ni l’accueil du public alors que les paysages sont complètement dévastés et les allées embourbées, ni surtout la protection de la Biodiversité !

Dans une lettre adressée le 18 mars 2024 au gestionnaire de cette forêt domaniale, l’Office National des Forêts, l’association EFR a demandé :
– de différer les travaux nécessitant des engins très lourds en périodes de fortes pluies pour éviter les trop profondes ornières.
– d’utiliser des engins plus légers que ceux utilisés actuellement pour éviter de tasser les sols.
– d’éviter de laisser les lauriers envahissants seuls debout en pleine lumière, c’est l’assurance d’une dissémination encore plus rapide et d’un développement plus important de chaque arbre ou arbuste
– de remettre en état les parcelles malmenées comme c’est indiqué sur les panneaux : Cette coupe sera réalisée par une entreprise de travaux mandatée par l’ONF ; un agent forestier contrôlera régulièrement l’avancée des travaux et la remise en état du site.

La réponse de l’ONF, datée du 19 mars 2024, ne prend pas en compte nos demandes ; elle explique simplement ce que sont les chemins d’exploitation (ce que nous savions déjà) et précise la chose suivante : « Après leur ouverture, le paysage est temporairement changé. Mais avec le nouveau cycle de végétation qui arrive et les beaux jours, ces voies seront vite comblées par la végétation forestière et deviendront ainsi vite invisibles pour le public. »

Est-ce une réponse acceptable de la part d’un gestionnaire de forêt ?

Nous avons donc adressé une deuxième lettre à l’ONF demandant une réelle prise en compte de ce nous réclamons :
– Remettre à plus tard les travaux lourds si les interventions risquent de trop impacter l’environnement
– Prendre en compte les études scientifiques récentes qui montrent que le tassement des sols se fait jusqu’à au moins 1 m de profondeur et est toujours dû au poids des engins ; voir l’article passionnant des chercheurs de l’INRAE : Interactions entre les effets du tassement par les engins d’exploitation
et la fertilité chimique des sols forestiers : https://pdfs.semanticscholar.org/01ad/29302e9e40cf5bc8b17bed58a5efd0a825c7.pdf
Et attention, ce n’est pas parce qu’on ne voit pas les choses qu’elles n’existent pas…
– Faire plus attention au problème aigu des lauriers envahissants en forêt de Fausses-Reposes en particulier ; faire intervenir un bucheron pour tronçonner quelques lauriers ne prend pas beaucoup de temps ni d’argent.
– Exiger une remise en état des parcelles comme indiqué sur le panneau de travaux ONF.

Nous en sommes là ; l’association EFR cherche toujours à faire avancer les choses grâce à la discussion.

L’association EFR, dont le rôle de médiateur a été reconnu récemment par les agents de l’ONF, ne peut remplir ce rôle que si les informations données sur les panneaux sont correctes et réellement effectuées ; le public ne peut pas entendre qu’il faut respecter la forêt si le gestionnaire responsable de son exploitation et de son état ne la respecte pas.

Quant aux coupes dites de sécurité, M. Louis Vallin, expert, nous explique :

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